Faire pousser des châtaigniers !
On le sait, l’autonomie a de multiples visages. Elle démarre dans la petite enfance en accumulant les apprentissages à l’école et dans le quotidien ; elle se poursuit dans la vie professionnelle avec la libération du porte-monnaie et la prise de distance d’avec les parents ; elle perd de la vitesse face au joug de la société qui impose ses règles et ses contraintes ; elle reprend de plus belle quand on se réveille un peu et qu’on se pose la question « Et si je faisais par moi-même, ce ne serait pas mieux pour ma santé, mon bonheur, mes finances, la planète ? ». Oui, l’autonomie peut aussi bien se formaliser par le plaisir de faire soi-même, la liberté d’être qui on est, les difficultés de faire pousser sa propre nourriture, la joie de manger ses propres confitures ; et aussi : expérimenter, apprendre, comprendre le monde qui nous entoure, se battre pour ses idées.
Bref, pendant les froids jours de l’hiver, nous tentons d’apprivoiser un autre pan de notre autonomie en faisant pousser nos propres arbres, et en l’occurence : des châtaigniers.
Comment avons-nous procéder ?
quelques recherches sur le net pour appréhender les dates, les durées, les méthodes.
Ramassage de châtaignes en forêt (une quarantaine) en fin d’automne.
Mise au frigo : on place dans une boîte hermétique les châtaignes entourées de coton humide en veillant bien à ce qu’elle ne se touche pas. Et on met le tout au frigo pour quelques semaines.
Au bout d’environ un mois, il est temps de trier celles qui ont pourri (à jeter), celles qui ont fait un petit germe (à mettre de côté), et celles qui peuvent encore rester au frigo pour quelques semaines supplémentaires.
La germination opérant à des moments différents suivant la taille de la châtaignes, son niveau de maturité, son emplacement dans le frigo (...), on répète l’opération tous les mois environ, de novembre à février.
Les châtaignes ayant commencé doucement à germer que l’on a mis de côté pendant le tri, sont délicatement mise dans une autre boîte hermétique, dans du coton humide, mais cette fois-ci à température ambiante. Dans l’attente d’obtenir un beau germe d’environ 1 à 2 cm (en quelques jours selon la température de la pièce).
Une fois le germe d’une taille convenable, nous avons décidé de les mettre en terre, dans un petit pot rempli de terreau humide.
Et on patiente... jusqu’à .... :
Maintenant il s’agit d’en prendre soin, de rempoter les plants quand ils auront grandi et d’attendre l’automne prochain pour les mettre en pleine terre à leur emplacement définitif.
C’est tellement excitant de voir cette petite pousse devenir grande :)